Depuis environ 20 ans, le traitement des taches pigmentées bénignes reposait soit sur la cryothérapie, soit sur le laser Q-Switched. Avec ce laser, les résultats étaient satisfaisants pour les taches pigmentées, mais force est de reconnaître que le détatouage au laser Qswitched était très long, souvent jugé trop long.

En effet, du fait des suites (courtes) post-traitement, deux mois étaient nécessaires entre chaque séance de détatouage. Or, il en fallait parfois beaucoup : en général au moins 5, mais souvent beaucoup plus, 10 voire encore plus. Ainsi, la durée moyenne d’un détatouage au laser était généralementde l’ordre de 2 à 3 années. Beaucoup trop long pour nombre de patient(e) s qui abandonnaient en court de traitement.

Avec le Picolaser, ce délai peut être nettement réduit par un facteur de 2 à 3.

 

Pourquoi le laser picosure permet-il d’envisager une forte réduction de la durée de traitement ? 

La durée nécessaire à un détatouage au laser est nettement diminuée avec le laser Picosure (Picoseconde) pour deux principales raisons :

  • Le délai entre chaque séance est réduit de moitié, du fait de la relative simplicité des suites, comparée du laser Qswitched. Quelle que soit le nombre de séances, le traitement, sera plus rapide si les séances de lasers sont moins espacées.
  • Le laser Picosure, du fait de la réduction de la durée d’impulsion, est plus efficace, surtout sur les particules fines de tatouages, c’est-à-dire celles qui apparaissent après quelques séances. Ainsi le nombre total de séances nécessaires en détatouage est diminué.

En conclusion, la durée globale de traitement de détatouage avec le laser Picosure comparée à celles des autres lasers est divisée par 2.

Pourquoi « pico seconde » ? pourquoi est-ce si important ? un peu de science… 

 Les lasers de détatouage agissent selon le principe suivant : des impulsions de lumière laser atteignent les particules d’encre qui constituent le tatouage. Le diamètre de celles-ci est très petit, de l’ordre de quelques microns. Celles-ci sont alors fragmentées par une sorte d’onde de choc créée par le laser, sur ces inclusions d’encre.

Lorsque les inclusions deviennent extrêmement petites en calibre, elles seront alors diminuées naturellement par l’organisme, le tatouage s’éclaircissant peu à peu. Le but du traitement du détatouage au laser est donc de fragmenter de plus en plus les inclusions d’encre.

Or il existe une relation entre durée d’impulsion du laser et taille des particules : plus celles-ci sont fines plus la durée d’impulsion du laser doit être courte. Ainsi, les lasers Qswitched permettaient déjà des durées d’impulsion très courtes, de l’ordre de 50 nanoseconde (50 milliardème de seconde)

Néanmoins cette durée d’impulsion reste trop longue si l’on veut un maximum d’efficacité sur des inclusions très fines (très fines parce qu’elles le sont d’emblée, ou parce que elles le sont logiquement devenues du fait des séances antérieures de laser).

Il faudrait idéalement (et nous le savons depuis les travaux initiaux du Welmann Institute) des durées beaucoup plus courtes, exprimées en millièmes de milliardième ce qui correspond à la picoseconde.

Le problème était que techniquement, mettre au point un laser capable d’émettre en picosecondes est extrêmement difficile.

Or, les ingénieurs de la société Cynosure, ceux-là même qui avaient réussi à mettre au point les lasers Qswitched ont 15 années plus tard, réussi cette prouesse technologique avec le laser PICOSURE pour le détatouage.

Le Centre laser CLIPP est le premier centre parisien à s’être équipé, fin 2014, du laser Picoseconde Picosure, premier laser reposant sur la technologie Picoseconde.

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